La première intervention volontaire de l’association Le Cap s’est déroulée devant le Conseil des Prud’hommes de Toulon jeudi 17 novembre à 14h aux côtés de Madame F

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Recrutée en 2004 en qualité de conseillère esthéticienne dans une parfumerie, cette salariée, après la nomination d’une nouvelle directrice, a, en l’espace de quelque mois, perdu sa dignité, son travail et sa santé.

Maître GADET représentant l’association Le Cap, et Maître RUGGIRELLO, avocate de la victime ont plaidé en équipe, avec cœur et conviction.

Ils ont, ensemble, établi témoignages explicites et certificats médicaux à l’appui,  la matérialité de faits précis et concordants laissant présumer le harcèlement moral discriminatoire dont Madame F. a fait l’objet.

● Isolement, mise à l’écart, reproches infondés et dénigrement

● Propos racistes et humiliants, moqueries sur l’origine, l’accent et la façon de manger de Madame F.

● Abus dans l’exercice normal du pouvoir de direction

● Une différence évidente de traitement

● Et cerise sur le gâteau ! Une agression physique reconnue en accident du travail ayant pour conséquences un licenciement pour faute grave

 Alors que Madame F. se plaignait de harcèlement moral, plusieurs témoins rapportent que celle-ci était  qualifiée de « folle et sous l’emprise de médicaments ».

Pour l’avocate de la partie adverse, notre action serait irrecevable car Madame F. ne serait selon elle pas victime de harcèlement moral !

Celle-ci s’est surtout contentée de culpabiliser  Mme F. en l’accusant d’être une personne violente, menaçante voire dangereuse ayant tout cassé dans le magasin le jour de son malaise et que son licenciement était justifié par son attitude.

Mais bien sûr ! (d’un ton sarcastique) 

Ce serait en essayant de retenir et calmer Madame F. que des hématomes au bras de la victime seraient apparus, un des juges, en voyant les photos des traces de violence au bras, a ironiquement soulevé la force avec laquelle la salariée semble avoir été retenue.

C’est avec fermeté que les témoignages versés aux débats par l’employeur ont été réfutés par Maître GADET et Maître RUGGIRELLO car provenant en majorité des adjoints de la directrice, qui auraient activement participé aux agissements subis par Madame F.

Mais qu’en est-il des faits établis par la victime et du harcèlement présumé ?

Il incombe à l’employeur de prouver que les agissements subis par Madame F. pendant plusieurs mois ne sont pas constitutifs d’un tel harcèlement moral.

Mais en l’espèce, aucun élément objectif produit par la défense ne semble prouver que Madame F. n’est pas victime.

L’association Le Cap attend avec impatience le délibéré prévu le 16 janvier 2012 et espère que son action menée dans l’intérêt des victimes depuis 7 ans déjà soit reconnue par la justice.

Pour plus de détails sur cette affaire :

http://www.le-cap-harcelement.com/article-premiere-intervention-volontaire-de-l-association-le-cap-le-8-decembre-2010-a-14-h-devant-les-prud-hommes-de-toulon-dans-une-affaire-de-discrimination-harcelement-62587070.html

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